Vous connaissez probablement ce qui oppose la culture des startups à celle des corporates : d’un côté,la structure et la réglementation, de l’autre l’agilité et la rapidité.
Si ces deux systèmes peuvent paraître antagonistes, ils gagneraient à apprendre et à s’inspirer l’un de l’autre.
Dans cet épisode, Christophe Jouret, associé d’Anais Digital nous explique comment mixer les bons côtés des startups et des corporates, pour garantir le succès de vos projets digitaux.
Vous apprendrez :
- Pourquoi les startups ont intérêt à s’inspirer de la structure des corporates ?
- Quelles sont les techniques que les corporate peuvent emprunter aux startups pour gagner en agilité ?
- Comment ces deux cultures peuvent s’adapter au monde digital en constante évolution ?
Highlights
(03:11) “Dans les startups, tout le monde fait un peu de tout, chacun est responsable de ce qu’il fait et donc ça rend parfois l’identification des problèmes compliquée” ;
(03:33) “Les startups auraient de temps en temps intérêt à être un peu plus structurées et les corporates un peu plus agiles” ;
(04:45) “La scalability désigne le fait de pouvoir grandir. Ce n’est pas un domaine dans lequel les startups et les entrepreneurs sont naturellement les plus à l’aise” ;
(05:15) “Organiser des échanges et des rencontres entre différents porteurs de projets permet que les cultures d’entreprises se mélangent et s’imprègnent les unes des autres”.
Comment les corporates et les startups peuvent s’inspirer de leur culture mutuelle ?
1. Adopter une organisation agile ou planifiée ?
Les corporates optent pour une gestion claire, structurée et hiérarchique de leurs projets digitaux. Les start-up sont plus agiles, évoluent et s’adaptent rapidement aux changements. Le fonctionnement des startups s’avérerait efficace pour les corporates car il leur permettrait d’aller plus vite et plus loin pour des budgets inférieurs.
2. Suivre un plan de projet structuré ou souple ?
Les corporate ont une gouvernance des projets claire et efficace: le rôle et les tâches sont systématiquement prédéfinis. Les startups, elles, ont un plan plutôt vague: chacun fait ce qui doit être fait et en est responsable. Ce qui peut rendre l’identification des problèmes compliquée. Finalement, les startups auraient tout intérêt à être plus structurées et les corporates plus agiles.
3. Planifier une vision à long terme et agir à court terme ?
Les corporates et les startups évoluent dans un monde digital dans lequel la planification est compromise. D’un côté, les corporates ont une vision à long terme, mais doivent agir à court terme. De l’autre, les startups lancent des projets rapidement sans pouvoir anticiper leur évolution.
Transcript complet :
Bonjour Christophe Jouret associé d’Anais Digital et entrepreneur dans le digital depuis une vingtaine d’années. Je suis là pour vous partager mon expérience et quelques anecdotes sur la manière de réussir ses projets digitaux et d’éviter les pièges.
Aujourd’hui, je vais vous parler de la culture de projets et de la culture des organisations et en particulier d’une différence qu’on peut trouver entre la culture et la manière d’aborder les projets digitaux au sein du monde corporate ou au sein des start-up, donc des petites sociétés très agiles qui évoluent rapidement. Et l’idée que j’ai envie de vous partager ici, c’est qu’ill y a du bon à prendre dans les deux cultures et dans les deux approches. Et que peut-être que dans un certain nombre de cas, les corporates auraient à apprendre des choses de la culture, des start-up, des pratiques, des approches, de la culture, des start-up, et que, dans un même sens, les start-up auraient un intérêt à se baser sur certains éléments de la culture, certaines bonnes pratiques du corporate. Et pour être spécifiques, je dirais que ce qui fonctionne extrêmement bien dans le corporate, on part d’une page d’un point de départ qui est assez clair et en général on a un plan qui est assez bien défini en termes budgétaires, en termes de planning, en termes de périmètre du projet.
Et je dirais que la démarche est assez structurée. Là où on reçoit des porteurs de projets avec des profils plus entrepreneuriaux, on part d’une idée, d’un concept, de quelque chose d’assez général qui doit encore être traduit dans un plan, dans un périmètre, dans un budget. Et je pense que, à ce niveau-là, le point de départ du corporate où les choses sont claires et structurées est un élément assez intéressant. En même temps, après ce point de départ et la définition des objectifs, je pense que le corporate ou les organisations plus vastes auraient un intérêt à s’inspirer de la manière dont les start-up fonctionnent là ou parfois le corporate manque d’agilité et reste un peu bloqué sur son plan. La start-up est extrêmement agile aussi, peut être parce qu’elle part d’une situation, elle n’a pas de plan, pas d’éléments spécifiques, mais elle est capable de bouger, de changer, d’évoluer rapidement. Et je pense que dans cette seconde phase, d’après mon expérience, cette agilité des start-up en termes d’innovation est une approche qui serait certainement très très utile pour les organisations plus grosses et en tout cas une approche qui leur permettrait d’aller plus vite au marché avec leurs solutions pour des budgets inférieurs.
De la même manière, structurer un peu plus l’approche est quelque chose qui permettrait aux entrepreneurs de garder le focus et d’évaluer, d’objectiver ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et la manière dont les choses, la manière dont le projet doit évoluer.
Pour prendre un autre exemple, ou je pense que de l’expérience, je vois que le corporate fonctionne assez bien, c’est que la gouvernance des projets est en général assez claire. On sait dans le projet qui fait quoi, qui a telle responsabilité, alors que dans les start-up, c’est parfois plus vague. C’est tout le monde fait un peu de tout, on ne sait pas très bien qui est responsable de quoi et donc ça rend parfois l’identification des problèmes plus compliquée. Pour synthétiser un peu, je dirais que c’est trouver la juste balance entre la structure et le fait d’être agile. Probablement que les start-up auraient de temps en temps intérêt à être un peu plus structurées et les corporates un peu plus agiles.
Et c’est pour chez Anaïs, on est aussi contents de pouvoir mettre des gens, des porteurs de projets, du corporate en lien avec des startups et inversement, on est vraiment contents de pouvoir amener de la structure aux start-up, de les accompagner dans la gouvernance et d’amener de l’agilité au niveau du corporate, de les aider à être plus agile, plus flexible et d’avancer plus vite.
Le monde du digital évolue extrêmement vite, ce qui est vrai aujourd’hui ne sera plus vrai dans trois mois. Et d’une part, c’est par nature un domaine, une manière de fonctionner dans laquelle le corporate doit s’adapter et apprendre à s’adapter parce qu’on est moins dans une logique de planification.
Au niveau du digital, les choses vont tellement vite qu’on a moins la possibilité de planifier à deux ou trois ans. Et donc le travail pour nous, c’est toujours d’essayer d’expliquer aux corporates d’avoir une vision à long terme et d’agir à court terme. Et de la même manière que les choses vont vite, les choses grandissent vite aussi. Et là, la scalability, le fait de pouvoir grandir, ce n’est pas un domaine dans lequel les startups et les entrepreneurs sont naturellement les plus à l’aise. Ils peuvent être très très forts dans cette partie de conception, dans cette partie de lancer le projet et une fois que les choses fonctionnent quand ça a été bien pensé, bien conçu de pouvoir scaler sur cette dimension, de grandir. Probablement que les start-up ont des choses à apprendre du monde du corporate ou des plus grandes organisations.
En fait, le message ici, il est simple au plus on arrivera à organiser des échanges et des rencontres entre des porteurs de projets issus du monde des grandes organisations et des entrepreneurs agiles ou plus. Les cultures pourront s’imprégner les unes des autres et probablement mieux. Les projets atteindront leurs objectifs.
Vous avez une question sur un projet digital ou entrepreneurial ? Écrivez-nous à nowaste@anais.digital
Voix : Christophe Jouret
Production : Antidote.
Crédits : Anais Digital.